Les États-Unis envisagent d’envoyer des troupes à Gaza après la guerre

Les responsables de l’administration Biden sont en « conversations » préliminaires sur les options de stabilisation de Gaza après la guerre, y compris une proposition selon laquelle le Pentagone contribuerait à financer soit une force multinationale, soit une équipe palestinienne de maintien de la paix. Les options envisagées n’impliqueraient pas de troupes américaines sur le terrain, selon deux responsables du ministère de la Défense et deux autres responsables américains, tous ayant accordé l’anonymat pour discuter des négociations diplomatiques et militaires à huis clos. Au lieu de cela, le financement du DOD serait destiné aux besoins des forces de sécurité et compléterait l’aide d’autres pays. Interrogé pour commentaires, un haut responsable de l’administration a déclaré que « nous travaillons avec des partenaires sur divers scénarios de structures intérimaires de gouvernance et de sécurité à Gaza une fois la crise passée », refusant de donner des détails. « Nous avons eu un certain nombre de conversations avec les Israéliens et nos partenaires sur les éléments clés du lendemain à Gaza, lorsque le moment sera venu. » Il pourrait s’écouler des semaines, voire des mois, avant que Washington et ses partenaires n’approuvent un quelconque plan, d’autant plus que…   les acteurs régionaux souhaitent voir un engagement en faveur d’une solution à deux États avant de s’engager sérieusement dans les options. Des questions se posent également quant à la viabilité de la formation à temps d’une éventuelle force dirigée par les Palestiniens pour maintenir l’ordre à Gaza, qui a été décimée après cinq mois de combats brutaux. Et Israël est réticent à engager ces conversations tant qu’il n’aura pas vaincu militairement le Hamas et obtenu la libération des otages détenus par le groupe. Certains responsables du gouvernement israélien ont appelé Israël à occuper Gaza après la guerre, une proposition à laquelle les États-Unis s’opposent. « Israël est le long poteau de la tente », a déclaré l’un des responsables du ministère de la Défense, notant qu’Israël « a les mains pleines d’autres choses ». « Ce serait une chose si l’administration et le gouvernement israélien étaient alignés sur la voie à suivre, mais ce n’est tout simplement pas le cas », a déclaré le responsable.